Chroniques

La Chronique de Nicolas : Les aventures du chef d’orchestre

chef d'orchestre
Bonjour,
On aimerait bien être chef d’orchestre, non ?

Je sais pas en fait.
Pas sûr.
Peut-être que c’est trop ambitieux.
Peut-être que l’on n’ose pas.

Déjà qu’on écrit rarement Cheffe,
Alors que ça concerne 50% de la population.
Alors être chef.
Pas évident.

En attendant, nous préférons être des violonistes,
Rêvants d’être premiers violons.
Les plus grands sont violoncellistes,
Les plus puissants font du cor,
Et tout le monde jalouse le petit malin joueur de triangle,
Qui est payé autant que les autres.
Fieffé coquin…

Mais pour être chef d’orchestre,
Encore faut-il en avoir l’occasion,
En avoir le temps.
Et surtout,

Surtout,

Surtout,
(Ok je dramatise un peu, mais souvenez-vous que mes seuls outils sont vingt-six lettres, alors si je ne joue pas un peu avec les interlignes et les longueurs de phrase de temps en temps, avouez qu’on y perdrait en Drama…)

Surtout,
Ne pas être interrompu.

Parce qu’être interrompu sans cesse,
Quand vous voulez gravir une colline,
Construire quelque chose de complexe,
Aller au bout d’une idée,
Elaborer plutôt que de bricoler,
Bein, au bout d’un moment,
Je sais pas vous,
Mais ça a tendance à m’énerver un tantinet.

Et déjà que j’ai du mal à supporter ces coupures,
Même si elles viennent d’un entourage proche…

Pas au début, hein !
Mais au bout de dix fois,
Le sourire bienveillant devient forcé,
Les sourcils relevés par la surprise du début se froncent,
Le regard curieux se couvre de sombres cumulonimbus,
Et à un moment, un soupir d’exaspération a tendance à m’échapper.

Et vu qu’elles ont une aptitude à taquiner ma patience,
Ces interruptions humaines,
Pourquoi les accepterais-je d’une machine ?
De mon précieux,
Niché au fond de ma poche,
Toujours prêt à :
Me surprendre,
Me divertir ,
M’apprendre,
Tuer mon ennui,
Me rendre service.

Oui, tout ça.
Sauf que,
Tout ça pas forcément quand je le voudrais,
Plutôt à son rythme,
Si je ne l’apprivoise pas un peu,
À grands renforts de réglages :
Mode silencieux, mode vibreur, mode avion, notifications coupées ou même,
Soyons fous.
Éteint.

« On ne connaît que les choses qu’on apprivoise. »
Dit le renard dans Le petit Prince.

« On risque de pleurer un peu si l’on s’est laissé apprivoiser… »
Dit le pilote, toujours dans Le petit Prince.
Surtout entouré de violons, ai-je envie de rajouter.

Et donc ?
Apprivoiser ou se laisser apprivoiser ?

Dans Le petit prince, les deux sont positifs.
Et dans la vraie vie et celle constituée de pixels,
Être le chef ou être mené à la baguette, au rythme des notifications ?

Un chef d’orchestre qui en frise sa moustache,
Il y en a un ici.
Habillé comme un Prince.
Deuxième (et dernier) épisode,
En lien avec celui de la semaine dernière.

https://youtu.be/_DXAMfQkonM

Bon visionnage.

À vendredi,

Nicolas

P.S. Pour continuer les citations du même ouvrage :

« J’ai le droit d’exiger l’obéissance, parce que mes ordres sont raisonnables. »
Toujours Le Petit Prince

« Tout ce que je demande, c’est de ne pas me faire bouffer mon temps. »
Ça, c’est de moi.
On sent bien la différence de style…

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Entre ennui et frénésie.
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À vendredi, a cappella.

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