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Interview de Marie KALIVOGUI (RH – Reims)

Bonjour Marie ! Quelle belle filière que celle des RH !

Bonjour Boris ! Je suis ravie que vous m’ayez sollicitée pour cette interview. Oui effectivement ! C’est un métier génial. C’est quelque chose qui a toujours existé et qui existera toujours dans n’importe quelle organisation. On n’a pas le temps de s’ennuyer, il y a toujours quelques choses à faire, des innovations en matières de lois, d’activités, … ça nécessite de se tenir constamment informer (en veille), d’aller toujours au contact des gens (salariés, partenaires sociaux, …). Ce n’est pas pour rien qu’il y a des métiers nouveaux qui émergent dans ce domaine. On parle aujourd’hui de Chief Happiness Officer par exemple, le manager du bonheur (quel drôle de terme d’ailleurs non ??).

On prend 5 minutes pour faire connaissance ?

Je suis Marie KALIVOGUI, j’ai 26 ans, je vis à Reims, la ville du Champagne et de beaux monuments historiques, une belle ville tranquille loin du tumulte des grandes villes (ce que j’apprécie particulièrement). 

Je suis une jeune femme dynamique, passionnée par mon travail, par ma famille et ce qu’il y a autour de moi. Je fais beaucoup de remise en question sur mes pratiques (professionnelle et personnelles) en quête d’évolution et progression permanente. Je suis reconnaissante pour ce don inestimable qu’est la vie.

Tu nous parles de ton parcours ?

Ça fait bientôt 9 ans que je suis en France, je suis d’origine GUINEENNE. La GUINEE est un pays que vous devriez visiter si ce n’est pas déjà fait. J’y ai passé toute mon enfance, mes études secondaires avant de venir en France pour études supérieures. 

Je suis aujourd’hui Responsable Ressources Humaines dans une association du mouvement UNAPEI qui accompagne les personnes en situation de handicap dans la Région de Reims et sur le territoire Sparnacien. 

J’ai fait des études de management avec un master en management des organisations avant de me spécialiser via un second master en management des ressources Humaines et de la qualité. 

Ton job, en quelques mots ?

Si je devais résumer ce que je fais, je dirais je fais en sorte que chacun soit à sa place au sein d’une organisation et qu’il ou elle s’y sente bien. 

Globalement, mon travail consiste à faire en sorte que les compétences de chaque salarié soient adaptées aux activités qui lui sont confiées. C’est aussi faire preuve de bienveillance au quotidien et orienter chaque acteur en fonction de ses besoins mais aussi de ceux de l’Association. 

Puisque mon travail est impacté aussi par la qualité, tous les métiers le sont d’ailleurs, nous essayons de créer de la valeur dans chaque action afin que les personnes que nous accueillons dans nos établissements soient satisfaites.  Je traduirais ça par une seule phrase : la satisfaction de chaque client, direct (c’est-à-dire les salariés) et indirect (les personnes accueillies dans nos établissements) est notre priorité. Je vais m’arrêter là. 

Parle-nous de tes passions !

J’aime beaucoup le monde associatif. Depuis quelques années je fais du bénévolat quand je peux dans plusieurs associations. Récemment, nous avons créé une association mes amies et moi. Nous essayons tant bien que mal d’apporter quelques ressources aux plus démunis. Nous essayons de les écouter dans un premier temps parce que ces personnes ont parfois besoin d’une simple attention. Ensuite en fonction de nos moyens, nous essayons d’apporter des produits de première nécessité.

J’aime la musique aussi, j’écoute beaucoup le gospel, qui en passant signifie la bonne nouvelle et je chante aussi.

La cuisine c’est aussi une passion, en fait ça fait partie de ma culture. Dès le plus jeune âge, ma mère m’a appris à faire la cuisine ; et chaque fois que je peux je fais en sorte de creuser pour trouver de nouvelles recettes ou simplement reproduire celles des autres en y ajoutant ma touche personnelle. J’improvise beaucoup que ce soit en musique ou en cuisine. Je me dis que c’est les seuls endroits où j’ai droit à l’erreur. 

Ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Du temps pour toi ?

Du temps pour moi ? Euh pas souvent non ! Mais ça ne me pose aucun problème. Nous avons 650 salariés, donc autant dire que c’est rythmé.

On n’est souvent occupé en RH, surtout dans un contexte multi sites. Il y a beaucoup de contrainte de délai, les évolutions permanentes en matière de législation aussi. Il y a des sujets qu’il faut traiter en urgence. Et quand je parle d’urgences, c’est le jour même pour la veille (rire) je ne sais pas si tu vois de quoi je parle. 

Le matin, je commence par faire le tour pour dire bonjour dans tous les services. C’est un rituel pour moi. Même si, on court constamment contre la montre, je pars du principe que certaines choses sont hyper importantes notamment voir un peu tout le monde et prendre des nouvelles.  Et après, la journée peu enfin commencer. 

Parfois le matin, je n’ai pas le temps de faire le tour pour dire bonjour parce qu’il y a une urgence à traiter mais je fais toujours l’effort de repasser après. 

 Après le boulot, j’essaie de toujours trouver du temps pour gérer d’autres choses, les activités extra-professionnelles, la famille, … je me dis d’ailleurs que c’est révolu le temps où j’avais le temps de faire des choses ‘’fun’’. Maintenant on est toujours à 100 à l’heure et avant de s’en rendre compte la journée est terminée, il faut dormir 4 ou 5 heures et hop ça recommence….

Commet as-tu découvert « Sans Mon Portable » ?

Par toi Boris, et je t’en remercie d’ailleurs. 

La Digital Detox, ça t’évoque quoi ?

Tout de suite comme ça je dirais la déconnection ou faire en sorte que les personnes accros aux outils numériques le soient moins.  

Si je te dis que mon métier c’est Coach en Digital Detox, tu penses à quoi précisément ?

C’est peut-être quelqu’un qui fait en sorte ou en tout cas qui essaie de faire en sorte que les gens comprennent l’importance de se déconnecter.

On parle peu du Droit à la Déconnexion en entreprise, pourquoi selon toi ? 

C’est le contexte qui veut ça, surtout pour certains métiers. Il y’a aussi le fait que les outils informatiques fassent partis des outils que l’on utilise au quotidien et pas qu’en entreprise. Les réseaux sociaux, l’obligation de se tenir informer, on parle aujourd’hui de la dématérialisation, …tout cela n’arrange pas vraiment les choses.  L’employeur ne maitrise pas vraiment cette problématique par ailleurs. On peut peut-être en parler mais la décision finale relève de la personne. 

Alors j’entends qu’il y a par exemple des employeurs qui ne font aucun effort et que ça les arrange d’ailleurs si par exemple un salarié travaille chez lui après le travail, mas une fois de plus j’insiste sur le fait qu’il est de notre ressort de décider si oui ou non on se déconnecte. 

La meilleure manière de traiter le problème selon toi, qu’est-ce ?

Pour l’entreprise ? C’est de dire à tous les employés de laisser leur téléphone pro, ordinateurs pro, etc dans l’entreprise le soir ou pendant les périodes de congés par exemple. Mais bon, je suis très bien placée pour savoir que c’est compliqué, ce n’est tout de même pas impossible. 

Ton portable à toi, il ressemble à quoi ?

Mon portable c’est une véritable mine d’or (rire). Non plus sérieusement c’est une base de données, un objet essentiel. Je ne dis pas que je ne pourrais pas m’en passer mais … Je stock tout dans mon téléphone (photos, documents, …), je peux travailler dessus, accéder à mes mails, c’est l’incontournable, sans parler des réseaux sociaux qui nous permette d’être connecté au monde. Je peux facilement avoir des nouvelles de ma famille en Afrique, savoir ce qui se passe en chine, aux USA, … son utilité et son utilisation pour moi évolue selon les fonctionnalités qui sont d’ailleurs de plus en plus efficaces. 

A quel moment apprécies-tu le plus de le lâcher ?

Quand je dois me recentrer sur les choses les plus importantes (ma famille, la médiation, la prière, …).

Où irais-tu pour te déconnecter, toi ? 

Sans hésiter dans un petit village quelque part en GUINEE ou en Côte d’Ivoire. C’est l’endroit idéal pour se déconnecter. Alors au-delà du fait que le taux d’accès à Internet reste faible dans ces zones-là, la vie en société y prend tout son sens.  

Quels sont tes projets à court terme ?

Mettre en place une nouvelle association. Alors c’est peut-être paradoxal mais permettre aux jeunes de certaines zones d’avoir un accès à l’informatique. 

La nouvelle version de notre site recense « les trésors », les lieux notamment, hôtels, bars, endroits cachés où la déconnexion prend tout son sens ? Tu en connais un à nous faire partager ici ?

https://sansmonportable.com/

Il y’a des trésors en Afrique vous savez !!! Sinon à part ça ici je ne sais pas trop. 

A la recherche de visibilité et de partenaires, une idée à nous donner ?

Mathilde GOHART de chez Vinci Energies

A bientôt chère Marie, donne de tes nouvelles !

Merci Boris et à très bientôt.