Bonjour,
Comment continuer sur le dev perso sans parler du coaching ?
(suite de vendredi dernier…)
J’ai une amie qui vient d’une petite ville.
Pas le genre d’endroit avec espaces coworking,
Ni d’apéro rooftop en terrasse
Ni d’endroit chill out pour un after work en mode friday wear
Ou de coachs en motivation personnelle,
Rencontrés lors d’un incentive ou d’un team building à la con.
Ou tous ces grands mots bretons. Pardon.
Par contre elle avait des copines.
Mon amie, elle, voulait devenir photographe,
Et partir vivre dans une grande ville.
Tout simplement.
En même temps, faire de la photo dans son patelin,
Une fois qu’on a pris Marguerite
(La vache du voisin)
Et Josiane,
(La femme du Maire),
En photo,
Bah, ça tourne vite court.
Une amie à elle voulait créer des vêtements,
Pas des vêtements pour Josiane,
Non,
De belles fringues,
Avec de belles matières,
Et des coupes qui vont bien.
Sauf qu’elles n’avaient pas trop d’argent,
Les copines,
Et qu’elles n’étaient pas deux à avoir des rêves,
Elles étaient 6,
Avec chacune des motivations différentes,
Et pas trop de coachs sur place,
Ça, je l’ai déjà dit.
Alors elles se retrouvaient,
Chaque samedi,
Chez l’une,
Chez l’autre
Entre 16h et 19h.
Et elles parlaient autour d’un thé.
De quoi parlaient elles ?
Vous aimeriez bien le savoir, non ?
C’est le moment ou je vous dis :
À vendredi !
(Pour la suite)
Ou bien ?
Ou bien.
Donc elles se retrouvaient pour parler,
Tout simplement de ce qu’elles avaient fait dans la semaine,
Pour avancer.
La photographe en herbe racontait ses nouveaux essais photos,
Dévoilait quelques épreuves (les photos et les efforts)
Et ses approches pour s’installer dans la grande ville.
La couturière-styliste en herbe montrait elle aussi ses tissus,
Ses patrons, racontait ses écueils et ses progrès.
Ce qu’elle avait fait dans la semaine,
Et ce qu’elle comptait faire la semaine suivante.
Et les 4 autres copines de même.
Ce qu’elles avaient fait dans la semaine,
Et ce qu’elles comptaient faire la semaine suivante.
Pourquoi elles faisaient ça ?
Mais pardi !
(Depuis quand vous n’avez pas lu « pardi » quelque part ?)
Pour avancer !
Je l’ai dit vingt lignes plus haut.
Parce que si l’une d’elles se pointait le samedi,
La bouche en cœur,
Sans avoir rien fait de la semaine,
Sans la moindre foulée sur le chemin de ses aspirations,
Sans le moindre petit pas qui la rapprocherait de son but.
La honte !
Toutes les autres avaient avancé,
Mais pas elle.
Alors toute la semaine,
(Ce n’était pas leur motivation principale, certes)
Si elles avaient un petit coup de mou,
Elles se disaient :
Bon faut qu’j’m’y mette,
Sinon j’vais m’faire pourrir par les autres !
Et ça marchait.
Elles ont toutes fait des progrès constants,
Semaine après semaine.
Notamment ma copine photographe,
Qui est très douée maintenant.
Et qui vit dans une grande ville.
Ah,
J’oubliais…
Il n’y avait pas que la crainte de la honte du goûter du samedi qui les motivaient.
Non.
Il y avait aussi la joie, la fierté de pouvoir dire et montrer,
Qu’elles avaient progressé dans un domaine.
Et rien que l’idée d’avoir fait du chemin, de pouvoir en parler,
(Même si pas grand monde n’ose avouer,
Que l’approbation sociale, c’est important),
Bein ça leur mettait du baume au cœur,
De la double joie.
La joie maintenant, d’avoir réussi
Et la joie, à l’avance, de pouvoir partager cette fierté.
Et pas une fierté « abstraite »
Pas une fierté creuse, genre d’avoir eu plus de like que la voisine,
(Marguerite ou Josiane, je sais plus, depuis qu’il y a des agents d’influenceurs animaliers, je suis perdu…)
Pas de milliers de pouces bleus en jeu, pas d’abonnés en plus à la clé.
Une vraie fierté,
Méritée,
D’avoir réalisé, accompli, produit, progressé.
Vers un meilleur de plus en plus concret.
C’est ce que je voulais partager,
Parce que j’ai de supers retours de votre part,
Après chaque missive du vendredi
Et que j’ai parfois l’impression
De prendre un goûter avec vous.
Il y a de la sémantique, des idées drôles, de la philosophie,
Dans vos mails.
Tout ce que j’aime.
Même s’il n’y a pas d’enjeu de progrès,
Qu’on ne parle pas de ce qui a été fait la semaine dernière,
Ou de ce qui sera fait la semaine prochaine.
Un échange, c’est déjà un autre bon début, non ?
D’ailleurs si vous voulez me parler de votre rapport au réel par rapport au virtuel,
Je vous invite à m’écrire,
Même si vous pensez que c’est comme ça,
Qu’il va falloir s’y faire au virtuel, mon bon Monsieur,
Que c’est l’progrès…
Échangeons, frictionnons-nous !
Est-ce que je vous ai parlé de coaching, comme prévu en première phrase du mail ?
Non.
Et toujours pas de loi de l’attraction en vue d’ailleurs.
On dirait qu’on est parti pour un bon moment ensemble.
Et vendredi prochain j’espère pouvoir vous faire une annonce.
À vendredi !
Cette fois-ci c’est la bonne,
Nicolas