Bonjour,
À la mi-avril,
Je vous annonçais en début de mail que je vous parlerai de la loi de l’attraction,
Rien, nada, oualou.
Fin avril, la même promesse,
Pas de bol, des nèfles.
À l’ouest, le garçon. Rien de nouveau.
La semaine dernière,
Ok, il y a le début,
La loi.
Mais c’est pas la bonne,
C’est Pareto, pas Magnéto,
Toujours pas d’attraction en vue.
Et aujourd’hui alors ?
Entourloupe, encore ?
Pourquoi je vous parlerais de la loi de l’attraction,
Alors que je suis si bien sur mon canapé ?
Avec mes pixels à portée de main.
On dit (« on » a bon dos),
Que lorsque l’on a un but précis,
Toutes les forces de l’univers concordent à nous faire aller dans cette direction.
Pfff…
On dit aussi
« Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va. »
Bon, là, c’est pas « On »,
C’est Sénèque.
Celui qui a été forcé au suicide par Néron.
Néron qui lui aurait dit, à la toute fin, (merci à Yves Cusset dont j’emprunte le bon mot)
« Sénèque un au-revoir. »
Ça marche mieux à l’oral.
Mais toujours pas de loi de l’attraction en vue.
En même temps, est-ce qu’on peut la voir ?
Est-ce qu’on peut voir deux aimants s’attirer,
Ou se repousser, par exemple ?
À part avec de la limaille de fer, peut-être ?
Et moi qui digresse, toujours avec les fesses sur le canapé,
À croire qu’à défaut de toutes les forces de l’univers,
Celle de la gravité suffit largement,
Pas grave.
Même pas mal.
Faut dire qu’il est bien moelleux ce canapé.
Il m’empêcherait presque de me lever.
Comme s’il y avait deux vecteurs contraires.
D’un côté le moelleux du canapé,
De l’autre la lourdeur des fesses,
Oui, je l’avoue.
Lourdes.
(Deux confinements et une couvade plus tard)
Il faudrait un miracle. (jeu de mots deux lignes plus haut)
Et ces deux forces s’attirent irrésistiblement,
Le moelleux qui dit « viens ! »
La lourdeur qui dit « va ! »
Et si ces histoires de force de l’univers qui concordent ensemble,
Pour nous faire aller dans une direction,
Cet emblème en acier trempé,
Qui pointe vers ce cap désiré,
Ça n’était pas une grande escroquerie,
Un Disneyland en sucre trempé ?
Et si en fait tout ne se résumait pas en une seule bataille ?
Vaincre ces maudits vecteurs contraires ?
Le moelleux et la lourdeur qui aspirent à se rapprocher.
Toutes ces fables sur le mindset, l’univers, l’anti-procrastination,
Distillées à longueur de blogs par des Gourous californiens,
Résumées en un seul geste :
Poser un cactus sur son canapé.
(C’est une métaphore.)
À vendredi,
Debout.
Nicolas
P.S. : Et vous ? C’est quoi votre Cactus ? Qu’est-ce qui vous incite à ou vous empêche d’inscrire la trace de vos courbes dans la mousse à mémoire de forme du canapé, les pixels à portée de main ?
Retrouvez les autres chroniques (sans cactus) de Nicolas ici.