Bonjour chère Isabelle Layer, comment vas-tu ?
Bonjour Boris. Je suis en vie, en bonne santé, bien entourée, passionnée par ce que je fais et je vis dans un des plus beaux pays du monde, alors je vais très bien, merci ! Et toi ? 😉
Tu nous parles de ton parcours ?
Je suis une journaliste et artiste hyperactive, passionnée par le monde qui l’entoure. J’adore découvrir, apprendre, comprendre.
Il y a aussi un sujet qui me tient particulièrement à coeur : l’idée que partir à la conquête de ses rêves rend heureux ! Du coup, on la retrouve dans tous mes échanges, mes partages, mes spectacles. Et même le fait, en tant que journaliste, d’interviewer des artistes est pour moi une façon de les accompagner dans leur rêve à eux, mais aussi, en les mettant en avant, de montrer à tous que ça vaut la peine de croire en ses rêves !
Ton job ?
Le journalisme est une fenêtre ouverte sur le monde. On découvre, on essaie de comprendre et on partage tout cela avec d’autres personnes. J’ai la chance d’intervenir dans la culture, ma passion. D’un côté, en tant qu’artiste moi aussi, je les respecte d’autant plus profondément que je sais combien ce métier est difficile, et de l’autre, en tant que journaliste, j’essaie de faire ressentir au mieux en quoi je trouve ces artistes et spectacles importants. J’éprouve beaucoup de gratitude pour France Télévisions et France Info TV, et en particulier Jean Chrétien, le directeur antenne de la chaîne, qui m’a donné ma chance. Je m’investis énormément, je donne beaucoup, c’est mon caractère, je suis entière et passionnée ! Tant mieux pour eux… et pour moi aussi d’ailleurs !
Parle-nous de tes passions !
En plus du spectacle et du journalisme, le développement personnel (j’ai d’ailleurs suivi une formation de coach), les voyages, l’apprentissage de tout ce qui peut contribuer à me rendre plus libre au quotidien. J’ai par exemple appris par moi-même à monter les vidéos de mes sujets pour ne dépendre de personne. C’était très drôle au départ car, même si je suis à l’aise avec les logiciels qui sont souvent assez intuitifs, pour certaines questions, j’ai dû trouver des tutoriels où des gamins de 12 ans m’expliquaient comment faire telle ou telle action ! Ca m’a bien fait rire et en même temps, je trouve ça formidable ! Internet permet à quiconque qui a un talent de l’exprimer sans être censuré par les détenteurs d’une autorité ou d’un pouvoir. Et ça, c’est le côté génial de l’outil !
Ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Du temps pour toi ?
Je cours beaucoup car je suis hyperactive et très créative. Dès que j’ai une idée, j’essaie de la concrétiser. Parfois, je me rends compte que ce n’est pas si passionnant ou essentiel que ça, alors je la mets de côté. Souvent, je vais au bout ou le plus loin possible (parfois la suite ne dépend pas de moi et ça s’arrête là, mais c’est toujours un chemin riche d’apprentissages). Ce n’est pas une peur du vide mais plutôt celle de ne pas avoir le temps de réaliser tout ce que je voudrais dans ma vie. Chaque fois que je crée, j’apprends, de découvre, je vis des expériences tellement enrichissantes que ça me rend profondément heureuse. Je le ressens concrètement ! J’ai juste dû apprendre à prioriser. A un moment, je cumulais mes activités de journaliste à France Info TV, de repéreuse de talents à France Télévisions, je jouais « Mademoiselle » mon spectacle musical et en plus je faisais du coaching et je donnais des formations… Je peux vous dire que je travaillais 15 à 17 heures par jour (dans la passion, mais quand même !), je ne dormais plus que quelques heures par nuit et à la fin de l’année, je me suis retrouvée épuisée ! J’ai compris qu’il était temps de me recentrer sur les activités les plus essentielles dans ma vie. J’ai gardé France Info TV et France Télévisions, qui sont mes métiers officiels et qui me plaisent beaucoup, et mes activités artistiques -essentielles à mon équilibre- que je développe à côté, en me disant que, si je le souhaite, je pourrai refaire de la formation et du coaching plus tard…
Commet as-tu découvert « Sans Mon Portable » ?
C’est toi qui m’en as parlé ! 😉
La Digital Detox, ça te parle ?
J’aime beaucoup l’idée de la Digital Detox. On passe trop de temps sur nos portables à faire des choses totalement inutiles. C’est du temps de vie qui passe pour rien, des moments perdus où l’on aurait pu avancer sur la concrétisation de nos rêves ! Une idée qui m’a marquée : chaque seconde de ta vie passe et ne te sera pas rendue. Réfléchis bien à ce contre quoi tu l’échanges !
J’ai fait l’expérience il y a quelques temps sur un trek de 2 semaines en Thaïlande avec l’UCPA en laissant mon portable à Paris. C’était très bizarre au début. Installée dans les transports pour aller à l’aéroport, j’ai lu (alors que si je l’avais eu j’aurais surfé sur les réseaux sociaux) et une fois dans l’avion, j’ai totalement lâché et cela ne m’a pas du tout manqué. Les autres participants sortaient régulièrement leur portable et, voyant cela, je me suis sentie d’autant plus libre et légère… et un peu une héroïne à travers leurs regards étonnés de ma démarche ! Ceci dit, aujourd’hui j’ai toujours mon portable avec moi et j’avoue le regarder assez souvent. Mais j’aspire à m’en détacher chaque jour un peu plus, et ça se passe plutôt bien dans cette direction. Pour cela, je me concentre sur ce qui est vraiment important pour moi.
Si je te dis que mon métier c’est Coach en Digital Detox, tu penses à quoi précisément ?
Que tu analyses les comportements et modes de déclenchement des addictions de ses clients et les accompagne dans le remplacement des habitudes non désirées par des habitudes positives et constructives. J’ai bon ? 😉
L’hyperconnexion, une vraie addiction selon toi ?
Oui, je pense que l’hyperconnexion est une addiction, sinon on appellerait cela juste de la connexion ! 😉
Quelle est la population la plus addict selon toi ?
La génération qui a grandi les écrans entre les mains. A cause de cela, beaucoup plus de jeunes qu’avant portent des lunettes, tu as remarqué ? Mais ça se répand de façon bien plus large car aujourd’hui, si tu n’es pas sur les réseaux, tu peux passer à côté d’un anniversaire ou d’une invitation à une fête ou à un événement. Du coup, tu te sens obligé d’y être. Le stratagème est assez pervers car tout est fait pour que tu n’aies pas le choix. Pour s’en libérer, l’idée serait de se dire que ce qui est vraiment important viendra à toi et qu’il serait dommage de passer sa vie à essayer d’être au courant de tout (sachant que la majorité des infos ne te sont pas utiles en réalité) et plutôt utiliser ton temps pour t’impliquer dans les vraies choses importantes pour toi !
Qu’est-ce qu’un Smombies ?
J’ai appris que c’était la contraction de smartphones et zombie. Je ne connaissais pas, mais c’est bien trouvé… et malheureusement bien réel !
Ton portable est un ami ou un ennemi ?
Mon portable est un ami car il me relie aux autres, au monde, m’informe, … mais je dois consciemment limiter ses fortes tendances invasives ! 😉
A quel moment apprécies-tu le plus de le lâcher ?
Dès qu’on n’en a pas l’utilité directe (coup de fil, recherche ou partage d’infos), s’ancrer dans la vraie vie, en relation directe avec les autres et ce qui se passe autour de nous.
Quelle est pour toi la meilleure manière de déconnecter ?
Se concentrer sur les choses importantes pour nous, notre vie, notre évolution et bien sûr les moments de partage avec les autres.
Où irais-tu pour te déconnecter ?
Idéalement ? A Bali ! Un mix de douceur de vivre, de spiritualité et de nature, tout ce que j’aime… mais bon, il faut prendre l’avion, ce n’est pas très écolo !
Mais en réalité, la déconnexion aux écrans se fait très naturellement quand tu te connectes à toi-même, tes ressentis, au moment présent et à ce qui t’entoure, tout simplement… 😉
Tes projets à court terme ?
1 semaine de vacances en bord de mer vers le Sud. Allez, je te livre un de mes péchés mignons : j’adore méditer face à la mer au coucher du soleil, quand il n’y a (quasiment) plus personne sur la plage. Un moment de douceur et de connexion à soi et aux éléments où tu reviens à l’essentiel : être et ressentir, tout simplement… Que du bonheur !
Un idée d’événement déconnecté ?
Une petite idée rigolote qui me vient : 1 semaine où l’on doit apprendre à se débrouiller sur tout : fabriquer sa cabane, aller chercher de l’eau à la rivière, s’y laver, aller cueillir les fruits et légumes des repas chez les agriculteurs du coin en échange de menus travaux à la ferme, participer à des ateliers où l’on apprend à faire du pain, participer à des jeux tous ensemble, chanter le soir au coin du feu… En été bien sûr, l’idée n’est pas de revenir avec une bronchite ! 😉
A la recherche de subventions, une idée ?
Essaie peut-être du côté des Fondations d’entreprise (non liées à la téléphonie et à l’informatique évidemment ;))
A bientôt chère Isabelle, donne de tes nouvelles !
Merci pour tes questions, Boris, c’est toujours intéressant de refaire le point ! 😉
Bravo pour ton initiative et très belle continuation à toi !
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Son spectacle : www.mademoiselle-lespectacle.com
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