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Interview Nicolas Deliau (Auteur et interprète de pièces de théâtre – Nice)

Nicolas Deliau

Bonjour Nicolas ! Ravi de te retrouver après notre récente rencontre à Nice !

Bonjour Boris, ravi également !

Peux-tu nous raconter ton parcours ?

Après diverses expériences professionnelles en France et à l’étranger qui m’ont conduit à des pratiques pluridisciplinaires mêlant travail du son, écriture et performance, je suis à présent auteur et interprète de pièces de théâtre. L’une des pièces, Les lignes de flottaison, est tirée d’un livre que j’ai écrit précédemment.

Ton actualité ?

Ces dernières semaines j’ai joué mes trois pièces à quelques jours d’intervalle : Les lignes de flottaison, Margaret mon Amour et Hyperfocale. J’ai animé en parallèle des ateliers sur l’attention dans le cadre du dispositif théâtre pour tous de la Ville de Nice. Je rejoue Margaret mon Amour (un type qui est amoureux de Margaret Thatcher) les 13 et 14 mars au théâtre du Bocal à Nice. Toutes les infos sur www.nicolasdeliau.fr !

Parle-nous de tes passions !

Les rencontres humaines, en direct, sont mes plus grandes joies et la source de mes plus fortes émotions. La magie de la musique et de la danse associées reste encore un mystère à éprouver le plus souvent possible !

La Digital Detox, c’est quoi pour toi, un enjeu de société, une opportunité ? Dis-nous !

La digital Detox est pour moi un retour à un équilibre nécessaire. Le poison, c’est la dose. La digital Detox est un moyen pour réduire la dose, au quotidien.

De quelle réussite es-tu le plus fier dans le cadre de tes activités ? 

Il y a deux ans je produisais moi-même Les lignes de flottaison dans la petite salle de 35 places du Théâtre Francis-Gag à Nice. Deux ans après presque jour pour jour, le spectacle était acheté pour être joué dans la grande salle de 250 places.

Parle-nous de ton ouvrage « Les Lignes de flottaison » : https://editions-la-gauloise.fr/nicolas-deliau-2/

J’ai commencé à prendre des notes pour ce livre en avril 2014, il y a presque 6 ans ! Je l’ai écrit puis adapté à la scène en 2017. Le livre est sorti fin 2019. Il raconte le parcours de quelqu’un qui a perdu le contact avec le monde et qui cherche à le retrouver. Je prends comme métaphore une ligne imaginaire à apprivoiser pour ne pas être submergé. Cette ligne à tendance à monter lorsque nous sommes hyper connectés, sans pouvoir vraiment nous poser.

Je sais que tu mènes des actions auprès des jeunes, tu peux nous en dire davantage ? 

J’anime des ateliers qui utilisent les sens, les déplacements et le théâtre pour apprendre à identifier les pertes d’attention. Les participants sont en général assez lucides sur le fait d’être distraits en permanence, mais ils manquent de clés pour récupérer de l’attention. Je les aide à retrouver leurs clés !

Tes spectacles, quelle est l’ambiance ? Donne nous envie de venir te voir…

J’aime appeler mes pièces des comédies conscientes. Je raconte une histoire, les gens rient de l’ironie des situations mais après ce rire vient, en tout cas c’est le but, une réflexion. Comme si j’avais amené le public à faire un pas de côté. Lui montrer, à travers l’humour, un autre aspect de la réalité. 

Ton quotidien, ça ressemble à quoi ? Tu as encore du temps pour toi ?

Pour écrire, jouer, se faire connaître, il faut être auteur, comédien, chargé de diffusion. C’est beaucoup de travail mais j’ai la chance, au quotidien, de pouvoir choisir mes horaires. 

Ton portable à toi, c’est un ami, un ennemi ?

C’est un objet fantastique à apprivoiser, comme sa ligne de flottaison, pour qu’il reste un outil à utiliser et ne devienne pas un ami envahissant avec qui l’on vit. 

Il ressemble à quoi ?

Il a 4 ans, a une taille raisonnable pour pouvoir le tenir à une main et je peux prendre de jolis clichés quand il est allumé.

A quel moment apprécies-tu le plus de le lâcher ?

Quand je vais à la rencontre de mes proches et mes amis. Au moment où je les aperçois, j’enclenche le mode avion et c’est parti !

Ta recette à toi, pour ta déconnexion personnelle ? 

Je vais me baigner seul dans la mer. Je prends mon temps. Comme je laisse toutes mes affaires sur la plage, le portable reste sagement à la maison. 

Quels sont tes projets à court terme ?

À très court terme une série de vidéos sur l’hyperconnexion, mais ça, tu le sais déjà ! J’écris la suite d’Hyperfocale et je travaille dès à présent à la diffusion de mes pièces pour la saison 2021.

La dernière version de notre site sansmonportable.com recense « les trésors », les lieux notamment, hôtels, bars, endroits cachés où la déconnexion prend tout son sens. Tu en connais un à nous faire partager ici ?

Il y a un chemin côtier piéton qui relie Saint-Jean-Cap-Ferrat à Beaulieu. Presque personne, pas de route à proximité et la mer en vue en permanence. À Beaulieu, à deux pas du Casino, il y a un cinéma avec une programmation riche et engagée. De quoi s’offrir une balade avant ou après un film, sous la lune.

Sans Mon Portable est à la recherche permanente de visibilité et de partenaires, une idée à nous donner ?

La déconnexion, à mon sens, a un rapport avec le fait de ralentir. Les adeptes du mouvement Slow (Slow food, Slow tourisme) pourraient être des partenaires avec qui partager nos valeurs.

Et si nous imaginions un événement ensemble, une conférence par exemple, une action, à destination des parents, des familles, tu serais partant ?

Oui ! J’aime partager des instants d’humain à humain. Célébrer le présent qui est tellement plus que des faces bleutées, éclairées à vingt centimètres par des écrans lumineux, le regard fixe, captivé par un mini-monde qui se compte en pouces de diagonale !

A bientôt cher Nicolas, gardons contact !

À bientôt Boris, dans le monde réel !