Chroniques

La Chronique de Nicolas : Les housses étaient posées sur les machines à écrire

Bonjour,
Suite de la chronique de vendredi dernier sur les Haïkus.

Pour la retrouver, si elle vous a échappé, vous pouvez la lire ici, chronique précédente.

On y va :
À brûle-pourpoint :
Sans plus tarder :
Ni tergiverser :

Les housses étaient posées sur les machines à écrire.

Tout était dit, en six secondes, vingt fois moins de mots qu’auparavant. « Les housses étaient posées sur les machines à écrire. »
Cela suffisait, on n’avait pas besoin d’en savoir plus.
Cela posait l’ambiance.

Dans le même esprit, pouvez-vous imaginer comment décrire le silence ?
Sérieusement, décrire le silence, qui pourrait y parvenir ?
Pourtant quelqu’un l’a fait.

Quelqu’un a réussi à représenter le silence.
Une évocation en une phrase, neuf mots — dont cinq seulement sont signifiants —, moins de trente caractères.
Un peu d’attention, je vous prie.

Un flocon de neige se pose sur un lac.

Il suffit de penser à cette phrase et vous l’avez, la représentation du silence dans votre esprit, votre silence.
Quand je vous parle de Haïkus mentaux, c’est à ça que je fais allusion.
Trouvez ou inventez la phrase qui vous fait du bien en moment de trouble, ou celle qui peut également vous motiver quand c’est trop calme.
Une phrase qui fait cesser les ruminations et nous permet de nous concentrer de nouveau.

Pour vous donner un exemple,
Quand j’ai un épisode désagréable de mon passé qui me revient à l’esprit, une sorte de cicatrice qui tord soudainement mon corps, je pense lentement :
Ce n’est rien, ce n’est pas un spasme, ce n’est rien, juste un souvenir qui me traverse, ce n’est rien.
Cette phrase remet la plupart du temps les choses en place.

Construisez-vous des phrases qui agissent comme des mots de passe pour des questions qui reviennent sans que vous puissiez pour l’instant y travailler.
C’est cela aussi, récupérer du Focus.

Éviter les ruminations.

Même si votre phrase peut paraître naïve, mièvre, cucul la praline, peu importe tant qu’elle est libératrice, qu’elle fait du bien ou qu’elle vous donne de la chaleur, de l’enthousiasme.
Tant qu’elle libère votre esprit des embouteillages de pensées qui se produisent lorsqu’une situation n’est pas encore réglée.

Cette phrase sera la vôtre.

À présent, je vous propose un exercice :
Trouvez votre Haïku du moment, construisez-vous des phrases qui agissent comme des mots de passe pour des questions qui reviennent sans que vous puissiez pour l’instant y remédier.
Avant de trouver cette phrase ou si n’avez pas assez de temps à lui consacrer pour l’instant, notez sur une feuille la ou les ruminations que vous avez en tête. Posez-les là tout simplement afin de vous en détacher.

Une vidéo reprend ce texte.
La dernière chronique et celle-ci.

Vous pouvez la retrouver là :

Ruminations ? Haïkus mentaux, la vidéo

Si vous préférez l’écouter sous forme de Podcast :

Ruminations ? Haïkus mentaux, le podcast

À vendredi !

Nicolas

P.S. : Je suis curieux de découvrir vos propres créations, vos courtes phrases libératrices, vos Haïkus, si vous voulez bien me les partager.

contact@nicolasdeliau.fr

Suite et fin des P.S. : si vous souhaitez retrouver mes chroniques et plein d’autres ressources, vos pouvez les retrouver sur le site de sans mon portable.
Si vous aimez cette chronique, vous pouvez la transférer à un(e) ami(e).
Et si on vous a transféré cette chronique, vous pouvez vous abonner ici : www.nicolasdeliau.fr
Je ne partage pas vos infos, pas de spam.
Plutôt danser la lambada (sans housse) avec Christine Boutin.

Le vertige de l’attention vous nargue ?
J’ai confectionné un petit Pdf,
Quelques pages qui parlent de ce fragile équilibre digital,
Entre ennui et frénésie.
Vous pouvez le télécharger en vous abonnant à ma newsletter sur  www.nicolasdeliau.fr

Laisser un commentaire