La semaine dernière je vous ai parlé de la ligne de flottaison,
Cette métaphore d’un niveau de sérénité-stress, selon la hauteur qu’elle atteint.
(Pour faire un gros résumé)
Vous pouvez d’ailleurs retrouver cette chronique en vidéo ici,
Et en podcast ici.
Ça change de la lecture.
Je vous disais que je voulais vous emmener en incursion,
Comme une excursion, mais à l’intérieur.
Alors allons-y !
Tout d’abord,
Je tiens à vous dire que j’adooore les métaphores.
(Oui, je sais on n’adore que son Dieu, mais faute de mieux…)
Métaphores donc,
Qui permettent de clarifier les choses,
De mettre une image à la place de huit paragraphes,
Qui permettent de jouer avec un concept sans forcément passer par une équation mathématique,
Surtout si on ne sait pas factoriser un polynome.
Comme bibi.
Si nous voulons baisser notre ligne de flottaison,
Parce que vous vous rappelez ?
« Je suis débordé »
« Je suis submergé »
« Je suis sous l’eau »
« J’en ai par dessus la tête »
Toussa,
Bein nous aimerions bien qu’elle baisse, cette ligne !
J’écris « nous », parce que j’imagine que c’est votre cas,
Ou je sous-estime le nombre de masochistes.
Possible.
Et pour la faire baisser,
Cette ligne métaphorique,
J’aimerais utiliser une autre image.
Des portes d’entrée.
Ça aurait pu être les quatre parties d’un bateau, encore plus raccord avec la ligne de flottaison, certes
Mais qui visualise de suite quatre parties d’un bateau ?
Et puis les histoires de Proue, de Poupe, de Babord, de Tribord,
À part à des fans du capitaine Haddock,
Ça parle à qui ?
Ça aurait pu être les quatre pièces d’une maison, oui,
Mais justifier la comparaison d’une cuisine, d’un salon, d’une salle de bain et d’une chambre pour créer des images cohérentes,
Je sais pas vous,
Mais à part des fans de Valérie Damidot
Ça parle à qui ?
J’aurais pu parler des quatre parties d’un jardin,
(Il va continuer comme ça longtemps Nicolas le jardinier ???)
Ok, c’est bon, j’arrête.
Je vais utiliser l’image de quatre portes d’entrées.
Qui mènent au même endroit.
Pour baisser sa ligne de flottaison.
La première porte d’entrée c’est l’environnement.
Je parle pas forcément d’être en forêt plutôt qu’être en ville,
Même si ça aide,
(Sauf si on est entouré de chasseurs et qu’on sort d’un after-de-soirée-déguisée à la campagne, dont le thème est cuir-moustache,
Va falloir courir vite.)
Je parle de notre environnement global et notamment numérique,
Si nous considérons sérieusement qu’une montée de ligne de flottaison est favorisée par :
Les notifications,
Les infos en boucle,
La publicité,
L’hyperconnexion,
Le FOMO (Fear Of Missing Out, la peur de rater quelque chose, dans la langue de Justin Bieber).
Alors se créer un environnement favorable peut constituer une des quatre entrées.
La deuxième porte, c’est être dans le présent.
Et il y a des moyens simples de revenir au présent, si on en est éloigné,
Sans forcément se mettre en legging sur un tapis,
Juste privilégier la focalisation expérientielle,
Quand notre pensée est ici et maintenant,
Plutôt que la focalisation narrative,
Quand notre esprit est ailleurs,
Surtout,
Surtout,
Surtout si cette narration ne vient pas de nous et que nous nous trouvons embarqués par des pensées qui ne sont pas les nôtres.
Et les géants d’internet (pour ne pas utiliser encore une fois le terme GAFAM (et faire une prétérition au passage, l’air de rien…)) sont très forts pour nous embrigader dans leurs histoires, pour qu’on reste plus longtemps sur leurs applis. Les pubs aussi.
Les infos en boucle aussi. Les frustrations causées par la pub aussi.
Vous voyez, c’est également lié à la première porte, celle de l’environnement.
La troisième porte, c’est l’attention.
Je ne vais pas trop insister là-dessus,
Vous avez plus de trente chroniques à relire si ça vous tente,
Elles parlent toutes d’attention.
(Plus d’attention, plus de vie). S muet ou pas.
J’affirme voir l’attention comme une interface entre nous et le monde.
Pas que nous soyons séparés du monde, mais nous interagissons avec lui notamment grâce à nos sens.
Et ce sont les sens que nous allons utiliser et mettre à profit dans les prochaines semaines, pour emprunter cette troisième porte.
La quatrième porte d’entrée pour baisser sa ligne de flottaison,
C’est ralentir.
Pas dans un but de régression,
Mais pour revenir à un rythme qui nous correspond mieux.
Parce qu’on a pas tous envie de courir dans les Escalators,
De ne rien percevoir d’un parfum,
De toucher du bout du doigt mille choses mais n’en attraper aucune.
Effleurer des surfaces sans profondeur.
Nous verrons ensemble comment ralentir.
Tout est lié : l’environnement, le présent, l’attention, ralentir.
Chacun aide à aller dans un sens.
Tout est interconnecté.
Je vous invite à tisser tout cela ensemble.
Encore une image.
Merci de m’avoir lu,
À vendredi
P.P.S. : je n’ai rien contre le Yoga, bien au contraire.
C’est juste une approche un peu différente que je propose.
C’est gratuit,
Ça fait plaisir,
Et vous pouvez même y contribuer ici si vous le souhaitez.