Chroniques

La Chronique de Nicolas : Vingt-cinq fois

Bonjour,

Vingt-cinq fois j’ai joué la pièce Les lignes de flottaison.

Une heure de monologue débité trop vite,
Une heure qui se réduisait à 50 minutes, donc,
Sur un ton haché, nerveux, les épaules hautes.

Il faut s’imaginer que ce n’est pas facile de parler de ligne de flottaison,
Quand on est soi-même dans une position d’extrême stress :
Parler une heure devant un public.
Même si on arrive à gagner dix minutes en accélérant comme un malade,
Au risque, faute de pause, de perdre une partie de l’audible.

Et commencer de suite par la description d’une attaque de panique…
Histoire de pimenter un peu.
Quelle bonne idée j’ai eu…

Depuis ?
Même si je ne peux plus jouer ?
Le sujet ne m’a pas lâché.

Cette allégorie, cette image, cette échelle de visualisation m’accompagne toujours et encore.
Je fais plus que jamais le lien entre cette ligne qui monte et l’accélération du monde.
Cette élévation qui va de pair avec une forme d’aliénation, ce sentiment de ne pas être tout à fait à sa place,
Bousculé par les vagues de notifications, les publicités et les infos en boucle.

Alors que nous aspirons à ralentir, à nous raisonner et à entrer en résonance avec le ici et maintenant,
Avec ceux qui sont à nos côtés.
Et ce qu’il y a autour de nous concrètement, grâce (encore une fois) à l’attention.

Et dès que j’entends :
« Je suis débordé »
« Je suis submergé » (de travail, par la fatigue)
« Je suis sous l’eau »
« J’en ai par dessus la tête »
(En Italie, ils disent « J’en ai jusqu’au dessus des cheveux »)

Je repense à cette ligne de flottaison,
Comme un indicateur du niveau de stress qui nous gagne,
Une ligne qui évolue au cours de nos journées.
Et qu’il faut bien faire redescendre de temps en temps.
Sinon on finit par se noyer dans un verre d’eau…

Si une personne qui lit cette chronique connait d’autres expressions comme submergé, débordé, sous l’eau,
Même (et surtout!) si elles viennent de Papouasie-Nouvelle-Guinée,
Je suis preneur.

En tout cas je continue à être persuadé qu’il faut être attentif à sa propre ligne de flottaison,
Et à celle des autres, aussi.
C’est pour ça que le livre et la pièce s’appellent Les lignes de flottaison,
Parce qu’on est pas tout seul,
Et que d’autres personnes nous allègent,
Tandis que d’autres nous plombent.

Jusqu’à couler ?
On va essayer d’éviter.

Et faire tout le contraire, même.

Dans les prochaines semaines,
J’aimerais vous embarquer avec moi,
Faire une visite de nos propres lignes,
Et voir ensemble, autant que possible, comment les faire baisser.

Il y a plusieurs portes d’entrée pour cette excursion (incursion, plutôt, non ?),
Nous n’allons pas tout faire en même temps.
Mais peu à peu, chaque semaine,
Tenter d’écoper, de mettre en place des moyens de réduire le niveau,
Sans forcément réduire la voilure.

Comme je vous disais la semaine dernière,
Il n’y a rien d’ésotérique,
Pas de lieu particulier où se rendre,
Pas de tenue à enfiler.

Juste se parer d’un peu d’ironie,
Une écorce d’humour,
Pour faire ensemble un pas de côté vers de la créativité, de la découverte et même…
N’ayons pas peur des mots,
Allons-y franchement,
Sans plus attendre,
Du plaisir !

Et trouver tout ça dans notre quotidien,
Sans avoir à le modifier.

Si ça vous dit,
Restez attentifs,
Chaque vendredi je viendrai vous distiller quelques lignes,
Et quelques interlignes.
Une visite guidée, en quelque sorte.

Nous verrons comment notre environnement peut jouer en notre faveur,
Et éviter le contraire,

Comment utiliser notre corps et nos sens pour rentrer dans un cycle vertueux,
Afin de gagner encore plus d’attention
Parce que, bien sûr, je continuerai à vous bassiner avec l’attention !
Cette fabuleuse interface entre nous et le monde.

J’en suis tellement convaincu que j’en ai fait un slogan.

Plus d’attention, plus de vie.

Vous pouvez prononcer les « S »
Ou pas,

Ça marche pareil.

Merci de m’avoir lu.
À vendredi.

P.S. : En attendant, vous pouvez aller voir ce lien : https://nicolasdeliau.fr/le-super-pouvoir-du-focus/

P.P.S. : je n’ai rien contre le Yoga, bien au contraire.
C’est juste une approche un peu différente que je propose.

Suite et fin des P.S. :  Si vous aimez cette chronique, vous pouvez la transférer à un(e) ami(e).
Et si on vous a transféré cette chronique, vous pouvez vous abonner ici : www.nicolasdeliau.fr
Je ne partage pas vos infos, pas de spam.
Plutôt danser la lambada (sur de la soul) avec Christine Boutin (sous l’eau).
Le vertige de l’attention vous nargue ?
J’ai confectionné un petit Pdf,
Quelques pages qui parlent de ce fragile équilibre digital,
Entre ennui et frénésie.
Vous pouvez le télécharger en vous abonnant à ma newsletter.

C’est gratuit,
Ça fait plaisir,
Et vous pouvez même y contribuer ici si vous le souhaitez.

contact@nicolasdeliau.fr

Laisser un commentaire