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Interview de Nathalie Naudin. Paris

Nathalie Naudin

Bonjour Nathalie Naudin, comment vas-tu depuis notre dernière randonnée parisienne ?

Je vais très bien, merci

Qu’as-tu pensé de ce moment déconnecté ?…d’autant que ce n’était pas ton premier avec nous…

J’adore ces moments déconnectés car ils permettent d’être connectés au moment présent, à l’environnement de cette escapade et aux personnes qui y participent. J’en ai fait 2 et j’attends la 3ème avec impatience

Parle-nous de ton parcours, de ton métier ?

Je travaille pour une banque et les journées sont longues et compliquées. Mais je ne me plains pas car j’aime ce que je fais : je suis Contract Manager et je m’occupe du suivi opérationnel (qualité, délais, volumes et livrables) et financier (conformité de la facturation) des contrats signés avec nos prestataires. J’ai d’autres activités comme notamment le suivi et la mise à jour du budget de mon service.

La Digital Detox ça te dit quoi ?

Ca me dit d’arrêter d’être menottée à tous ses « outils », certes pratiques mais qui sont devenus trop envahissants. J’ai une pratique d’ailleurs : mon téléphone portable ne sonne plus, je l’ai mis en silencieux. Comme cela, je le regarde quand je le décide. Bon, certaines personnes me le reprochent quand elles ne peuvent pas me joindre mais c’est ma règle. Il m’arrive aussi de l’oublier régulièrement à la maison, je me dis que c’est un signe d’un besoin de paix.

Et si je te dis que je suis « Coach en Digital Detox », quel est concrètement mon activité selon toi ?

Selon moi, un Coach en Digital Detox doit faire prendre conscience aux personnes qu’elles s’isolent en étant hyper connectées. Pour leur redonner le goût des plaisirs partagés, ses activités doivent être, entre autres, de réapprendre aux personnes de profiter de tout ce qui les entoure, de ne plus être à l’affut d’un SMS car rien n’est urgent par ce mode de communication, de partager des moments entre amis (par exemple) sans être le nez dans son téléphone ou autre matériel connecté et de redécouvrir les joies des jeux « manuels » qui apportent des moments de franches rigolades.  

En quoi l’hyper-connexion peut-elle être une vraie addiction ?

Quand j’entends des personnes dire qu’elles dorment avec leur téléphone portable, je suis effrayée. Quand je vois, pendant les vacances par exemple, que les gens n’ont plus ni cartes, ni plans mais que leur téléphone portable pour se diriger, je suis triste. Et enfin, quand on ne peut plus rien faire sans un appareil connecté, je trouve cela catastrophique.

Quelle population est selon toi la plus addictive et comment la « soigner » en réalité?

Je pense que nos adolescents sont les plus touchés par cette addiction. Nui et jour, ils sont « branchés » à un appareil. Bon, il y aussi beaucoup d’adultes qui ne peuvent pas s’en passer mais ils sont plus « discrets » je trouve car ils ont conscience, je pense, que leur utilisation de tous ses objets est trop excessive. Comme toute « addiction », seule la prise de conscience peut modifier les comportements.

C’est un sujet citadin selon toi ?

Non, je pense que tout le monde est touché, aussi bien les citadins que les « ruraux ».

As-tu entendu parler des « Smombies » ? Tu  en connais ?

Oui et il y en a partout : dans les rues, les magasins, le métro, etc … Dans mon entourage, je n’en connais pas mais j’ai 50 ans, je fais partie de cette génération qui n’est pas née avec tous ses objets à proximité !!!

A quel moment apprécies-tu le plus de lâcher ton smartphone ?

Dès que je le peux ! J’essaie d’appliquer la règle suivante : dès que nous sommes plusieurs, je range mon téléphone car j’estime que je dois le respect aux personnes avec lesquelles j’ai des échanges, aussi bien professionnels que personnels. Ce respect, pour moi, se traduit par ma participation « active » à ces échanges. 

Quelle est selon toi la meilleure manière de se déconnecter ? 

De se forcer à éteindre son téléphone portable (ou autres objets connectés) selon ce qu’on fait.

Si tu devais t’isoler loin de tout, tu irais où ?

Pour moi, m’isoler veut dire « sortir de Paris et de sa banlieue » (loin des embouteillages, de la cohue des villes, des gens qui courent partout, du stress des transports …). Tous les ans, en décembre, je réserve 2 nuits dans un hôtel (en Normandie, par exemple) afin d’être au calme et de « respirer/faire respirer » (l’air pur mais aussi ma  tête et mon corps).

Une question indiscrète : ton rêve le plus fou ?

Je ne pense pas que cela soit fou mais je rêve de partir à Madagascar pour effectuer une mission humanitaire.

Quel est le dernier livre que tu as dévoré avec plaisir ?

« Tu comprendras quand tu seras plus grande » de Virginie Grimaldi.

J’oubliais, quel nouvel événement déconnecté nous conseillerais-tu d’organiser, pour le bien de tous ?

Une randonnée déconnectée en forêt pour profiter de la nature. Bon, certes, l’environnement est un peu « restreint » mais le calme de l’endroit peut redonner un maximum d’énergie.

Qui nous proposes-tu d’interviewer ensuite, sur ce sujet ? A qui passes-tu le flambeau ?

Je passerai volontiers le flambeau à Alain (qui a participé à la randonnée Porte de Vincennes – Porte Maillot).

Enfin, si 25€ traînent au fond de ta poche, voici où tu peux les glisser pour soutenir notre association « Sans Mon Portable » … https://www.helloasso.com/associations/sans-mon-portable/adhesions/adhesion-a-l-association-sans-mon-portable-1

A bientôt Nathalie Naudin, donne-nous des nouvelles !

A très bientôt j’espère pour une nouvelle randonnée déconnectée.

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