Chroniques

La Chronique de Nicolas : Nous pourrions changer cette histoire

Bonjour,

La semaine dernière, je vous avais laissés avec le Lapin Blanc,
Tout speed,
Qui traversait la vie en trombe,
Sans rien apprécier de ses parfums.

Mais nous pourrions tout aussi bien changer son histoire.

D’ailleurs,
On peut tout faire, vraiment, avec 26 lettres,
Quelques espaces,
Et des interlignes bien placés.

Peut-être pas autant que cette fois-ci.
Vous vous êtes rendu compte de suite,
Qu’il y en avait trop, non ?
4 interlignes, quand-même,
Il n’y aurait pas quelque chose qui cloche ?

Si,
Il y a bien quelque chose qui cloche,
Comme dans la montre du Lapin Blanc,
Qui est toujours en retard.
Le Lapin, pas la montre,
Sinon il serait en avance.
Vous me suivez ?
Comme Alice a suivi le Lapin ?

C’est parti,
On va faire ensemble Il était une fois un Lapin Blanc, toussa
(Les bases du storytelling)

Il était une fois…
Chaque jour il se passait cela…
Puis un jour…
À cause de cela…
Et puis aussi à cause de cela…
Jusqu’à ce que finalement…

On y va !

Il était une fois…
Un Lapin Blanc
Chaque jour il se passait cela…
Il était tout speed
Puis un jour…
Rien du tout, parce qu’il est passé trop vite
À cause de cela…
Rien du tout, parce qu’il a continué à foncer comme d’hab’
Et puis aussi à cause de cela…
Bein il était épuisé
Jusqu’à ce que finalement…
Fin de l’histoire où il ne s’est finalement pas passé grand chose…

À présent,
Réécrivons cette histoire, si vous le voulez bien.
Pas forcément avec une Happy End à l’américaine, mais avec un tantinet moins de frustration :

Il était une fois…
Un Lapin Blanc
Chaque jour il se passait cela…
Il était tout speed
Puis un jour…
Il sentit un parfum sur l’écharpe de son amie et il prit quelques secondes,
À cause de cela…
Il a repensé à des souvenirs joyeux de sa jeunesse,
Et puis aussi à cause de cela…
Il s’est dit que la plupart des moments où il s’était senti heureux, c’était avec celle qui porte cette écharpe,
Et puis aussi à cause de cela…
Il eut envie de sentir de plus près sa nuque sous l’écharpe,
Et puis aussi à cause de cela…
Quand il regarda de nouveau son amie dans les yeux, il avait changé son regard sur elle.
Jusqu’à ce que finalement…
Je vous laisse écrire la fin.

Mais vu que ce sont des lapins,
Il y a un bon parfum de censure qui s’approche.

Là où je veux en venir,
C’est que ça ne prend pas forcément beaucoup d’effort de réenchanter son quotidien,
De rendre intéressant ce qui parait insignifiant,

Quelques secondes à se poser, c’est déjà ça.

Pour les minutes, ça viendra avec le temps,
Si vous me permettez ce jeu de mots.
Peut-être qu’il suffit simplement de se retenir d’ouvrir dans son navigateur 2, 3 onglets de plus par habitude,
Alors que ça fait déjà un bout de temps passé devant un écran.

Se lever,
Chercher un point d’horizon,
Ou un endroit pas loin où on pourrait l’apercevoir,
Le regarder comme si c’était la première fois.

Tout ça vaut bien 2, 3 onglets, non ?
Et ça méritait bien 4 interlignes, cette fois-ci.

La semaine prochaine, au menu, tête, cœur et fond.
Il sera encore question d’écharpe, je crois.
Je suis pas sûr.
Je ne vous ai jamais écrit une chronique trop à l’avance.
Juste quelques jours-heures max avant de vous l’envoyer.

Afin que l’air du temps,
Ce qui flotte dans l’atmosphère, comme une note de tête.
En soit un des ingrédients.

À vendredi,
Nicolas

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