Raphaël, 11 ans, vit avec sa mère Corinne et son beau-père Pierre. Depuis quelques mois, Corinne est inquiète car elle a remarqué que son fils passait de plus en plus de temps à jouer à Fornite. Elle a l’impression qu’il n’est pas lui-même quand il est sur sa tablette ; il râle, il s’énerve voire il crie, et il a tendance à perdre son flegme et son humour, pourtant légendaires dans sa famille. Si cela n’empiète pas sur les devoirs, Il n’arrive plus à lire les livres au programme et ses résultats en français s’en ressentent.
Au cours de la médiation, Corinne a réalisé qu’elle avait une peur panique des éventuels dommages cérébraux, et que la posture physique et l’attitude de Raphaël quand il jouait lui rappelait ses stages en psychiatrie quand elle était étudiante en médecine.
Tout le monde s’est accordé pour dire que la maladie psychiatrique ne guettait absolument pas Raphaël, qui a proposé à sa mère de jouer un peu avec lui pour qu’elle comprenne vraiment ce qu’il faisait sur ses écrans. Il a expliqué passer la plupart du temps à regarder jouer les autres et à discuter avec les copains.
Quant au problème de lecture, Pierre, comédien et fou de littérature, a proposé de lire à haute-voix un chapitre par soir à son beau-fils et de discuter avec lui de l’histoire et des personnages.
Depuis, les notes de français se sont améliorées, Corinne est rassurée car elle a une idée plus claire du contenu des jeux vidéo, Pierre transmet sa passion au quotidien, et Raphaël a compris l’importance du dialogue en famille, tant pour l’utilisation de la tablette que pour ses difficultés scolaires.
Par Karine Galland, coach et consultante en bien-être digital.
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