Chroniques

Belles histoires de déconnexion – numéro 3

Jonathan est un entrepreneur stressé qui se déclare incapable de profiter du moment présent. Il a commencé la méditation sur une application mais ça ne lui convient pas, car il a tendance à dériver sur les réseaux sociaux ou sur sa messagerie professionnelle. Il a installé une appli de gestion du temps qui se révèle finalement plus chronophage qu’autre chose. Il a essayé le yoga en ligne sans succès. Il procrastine tellement dans la journée, qu’il n’est pas disponible pour sa famille le soir et il a l’impression de passer à côté de sa vie.

Dès le premier jour du coaching, il décide de laisser son portable à la maison pour emmener sa fille au parc. Pendant 2h il observe les autres parents rivés sur leur écran, et réalise qu’il ne veut plus être ce type de père. Les premières semaines, il doit lutter ; ses deux entreprises tournent très bien, c’est compliqué pour lui de se déclarer indisponible, ne serait-ce que quelques heures. Il a toujours peur de rater un e-mail important et il a du mal à déléguer.

Il prend l’habitude d’éteindre son téléphone à 21h30, mais il a l’impression que le bénéfice de la coupure nocturne disparait dès qu’il le rallume car il est alors bombardé de notifications. Il remarque vite que son humeur des premières minutes influence toute sa journée, et il craint de faire un burn-out s’il n’arrive pas à diminuer son stress.

Petit à petit, il met en place une nouvelle routine matinale “pré-écrans” et investit dans quelques petits accessoires démodés qui font toute la différence : un radio réveil calé sur une station musicale, un minuteur pour faire ses médiations sans téléphone et un cahier pour noter ses idées. 

Non seulement il se sent mieux, mais il remarque que sa journée déraille s’il “rechute” en consultant son portable à peine éveillé. “J’ai l’impression de faire plus de mauvais choix, comme manger plus sucré, dans les heures qui suivent et de courir après le bien-être, l’attention, la focalisation que je n’ai pas eus le matin.

Pour pouvoir continuer à être productif en travaillant sur une plage-horaire plus courte, Jonathan installe des applications “anti-distractions” dans son ordinateur*. Il supprime les réseaux sociaux de son smartphone et réussit à en limiter l’utilisation à 1h par jour. 

Grâce à cette nouvelle gestion globale des écrans Jonathan a rapidement regagné en sérénité et surtout, il est désormais le papa-poule qu’il rêvait de devenir.

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